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cine qua non

8 mai 2012

changement d'adresse

Bonjour tout le monde!! Vous avez pu constater que je ne poste plus beaucoup ici. Cela s'explique entre autre parce que j'ai changé d'adresse de blog. En effet, j'ai décidé de refaire un blog ciné. Alors, vous allez voir , pratiquement rien a changé  (même titre, même déco, même concept ) mais j'en avais marre de voir mes premiers articles un peu brouillon. Et puis, je n'étais pas très contente de moi. Enfin bref... voici l'adresse de ce nouveau blog : www.lecinequanon.canalblog.com. Je vous dis à bientôt ^^

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1 mai 2012

Le Prénom

de Alexandre de la Patellière & Mathieu Delaporte
(sortie: le  25 avril 2012)

Scénario de Mathieu Delaporte & Alexandre de la Patellière

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Vincent (Patrick Bruel)  va être papa pour la première fois. Il est invité avec sa compagne chez sa soeur Elizabeth ( Valérie  Benguigui) surnommée Babou et son beau- frère Pierre (Charles Berling). Claude ( Guillaume de Tonquédec) , un vieil ami de la famille est aussi de la partie.   En attendant l'arrivée d'Anne (Judith El Zein) retenue à son travail, les questions fusent sur la future naissance et le prénom de l'enfant...

       Un repas de famille qui tourne aux règlements de compte...  C'est un bouche à oreille plutôt favorable qui m'a donné l' envie de voir  cette comédie familiale.  Le Prénom est l'adaption cinématographique d'une pièce de théatre qui a eu beaucoup de succès l'année dernière à Paris. Ces auteurs, Alexandre de la Patellière  et Mathieu Delaporte ont décidés  d'en faire leur propre adaptation sur grand écran. Nous retrouvons donc dans ce film tous les codes du théatre de boulevard, le huit - clos, les quiproquos, des personnages stéréotypés comme un intello bobo gauchiste et  un agent immobilier bling  bling...  Le film commence de manière originale en nous commentant   rue par rue comme une visite guidée l'itinéraire  jusqu'à l'appartement. Puis , un peu à la manière du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, la voix off  nous présente chacun à leur tour les  convives du repas  pour finir  sur Vincent ( le principal intéressé) arrivant chez  sa soeur.  L'idée de départ est intéressante: un prénom donné à un futur enfant crée la polémique. Le sujet nous parle: nous nous sommes tous retrouvé dans  cette situation  où un prénom nous a interloqué , nous a fait rire ...  . Manque de pot, pas de surprise, j'avais deviné le prénom en question avant.  Dommage! Cependant, on devine vite que cette polémique sur le prénom n'est qu'un prétexte pour qu'éclate  les non-dits, présents depuis  trop longtemps au  sein de cette famille. Alors, ça se chahute  et se remet en question à tout va pour notre  plaisir.

Ainsi, Le prénom, malgré quelques situations un peu poussées est un bon divertissement qui  s'inscrit dans la lignée de d'autres adaptations de pièces de théatre comme les désormais cultes le Père Noel est une ordure ou le Dîner de Cons et a le mérite de rendre accessible le théatre au grand public .

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28 avril 2012

Elephant man

de David Lynch ( sortie: le 09 octobre 1989)
Scénario de David Lynch, Eric Bergen & Christopher de Vore

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A la fin du XIX siècle, le chirurgien anglais Frederick Treves ( Anthony Hopkins) fait la connaissance dans une fête foraine londonnienne de John Merrick ( John Hurt), un jeune homme qui par sa difformité physique sert de bête de foire.  Le médecin va alors s'intéressser à son cas...

        " I am not an animal! I am a human being! I am a man... Elephant Man est un film vramient particulier pour moi parce qu'avec ET l'extra terrestre de Steven Spielberg, il a traumatisé mon enfance. Et oui, ça ne s'explique ps surtout que ces deux personnages malgré leur physique particulier sont extrêmement attachants. Deux scènes m'ont particulierement marquées toute petite. La première, celle où des badauds lui rendent visite dans sa chambre et le saoule volontairement. La deuxième, le moment où il essaye, le visage couvert,   d'échapper à la foule qui le poursuit dans la gare. C'est en écoutant l'acteur Thierry Frémont évoquer cette scène que j'ai eu envie de redécouvrir une vingtaine d'année plus tard  ce long- métrage. Et finalment, en la revisionnant, je me suis rendu compte  que ce n'était pas tant l'anormalité du personnage principal  qui me faisait peur sinon la cruauté de ceux qui l'entourent et qui cherchent à lui nuire pour satisfaire leurs propres intérêts. Inspiré d'une histoire vraie, David Lynch s'est basé pour ce film sur les mémoires du véritable médecin anglais Frederick Treves qui s'est occupé de Joseph (et non John) Merrick, atteint d'une maladie génétique qui explique ses multiples malformations. David Lynch a pris le parti de ne pas nous montrer dès le début du film cet être considéré comme un monstre  en se focalisant d'abord sur les réactions des personnes qui se retrouvent face à lui. Ainsi, si sur la plupart de leur visage, se lit la terreur , c'est plutôt une vive émotion qui se dégage du médecin. De cette manière, lorsque John Merrick dit " Elephant Man" apparait pour la première fois à l'écran, le spectateur est plus ému qu'apeuré et voit véritablement l'être humain qui se cache  derrière cette apparence monstrueuse.  Cela est du à la remarquable prestation de John Hurt  qui sous une  couche  impressionnante de maquillage et de prothèses  parvient à véhiculer une vive émotion. Nous ne pouvons qu'être touchés par la fragilité et l'extrême gentillesse de cet être humain remarquable. David Lynch décrit de plus ici, une ambiance  pesante grâce à un noir et blanc sublime  qui joue sur les contrastes. La description du contexte de l'intrigue qui a pour toile de fond, l'époque victorienne et la Révolution Industrielle  dénonce l' idée de deshumanisation de l'homme humain par la machines. En effet, nous voyons au début du film le chirurgien soigner un homme grièvement blessé et brûlé par une machine. Par ailleurs, à plusieurs reprises, la fumée sortant des machineries, envahit souvent l'écran jusqu'à en faire disparaitre toute agitation humaine.

Elephant Man est donc un film sur l'Humanité avec un grand H. Et à la fin du film, une question reste en suspens:  Qu'est- ce  qui est le plus affreux? La déformation physique d'un êtreou la cruauté dont peut être capable le genre humain?

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27 avril 2012

Sur la piste du Marsupilami

de Alain Chabat ( sortie: le 04 avril 2012)
Scénario de Alain Chabat et Jérémy Doner

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Grand reporter de télévision, Dan Geraldo ( Alain Chabat)  est depuis quelque temps en panne d'inspiration pour réaliser un nouveau reportage. On l'envoit alors en Palombie pour enquêter sur la civilisation Paya. Aidé de Pablito (Jamel Debbouze), un guide magouilleur sur les bords, il visite la Palombie à la recherche de cette communauté et de leur animal sacré, le Marsupilami.

      Houba, Houba, c'est luiiiii,  le Marsupilami... Après s'être attaqué à l'univers d'Uderzo et Goscinny avec Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre, Alain Chabat recidive pour notre grand plaisir en adaptant la célèbre bande dessinée créé par André FranquinSur la piste du  Marsupilami est  un film familial qui attire toutes générations confondues. La composition de la salle de ciné en témoigne . Les plus agés, en accompagnant leurs petits- enfants, retombent en enfance  par cette adaptation d'une  BD publiée dans les années 50, les spectateurs  qui ont entre 20 et 40 ans  retrouvent l'humour décalé des "nuls" et les plus jeunes s'attendrissent pour ce  petit animal à quatre pattes rempli d'énergie. Il allie, de plus   humour et aventure.  Il faut dire que les acteurs y sont pour beaucoup. On retrouve Jamel Debbouze  dans le rôle du guide filou mais surtout pas " menteur", et d'autres acteurs  connus pour leur sens de la comédie, Patrick Timsit, l'actrice - réalisatrice Géraldine Nakache et l'acolyte de Omar Sy dans le SAV des émissions, Fred Testot. J'ai été surprise de voir apparaitre dans ce genre de film et surtout dans ce rôle,  Lambert Wilson dans la peau d'un dictateur, grand admirateur d'une diva internationale (mais pas plus de détails pour ne pas gâcher la surprise). Ce que j'aime chez Chabat, c'est sa maitrise parfaite des gags du plus potache au  plus fin  et critique.  A cela s'ajoute des décors naturels grandioses ( Alain Chabat a  tourné quelques plans entre autres au Mexique et en Malaisie) mêlés à des décors en carton pâte colorés qui donnent une allure irrésistiblement kitsh et enfantine au film. Alain Chabat est un grand gamin et ils nous embarque complètement avec lui dans son univers délirant. Nous savons déjà que comme ces précédents  films, les excellents Didier et Astérix, Mission Cléopatre ou le moins réussi RRrrrrrr!!!,  certaines scènes et répliques resteront dans la mémoire des collective.

Quant au Marsupilami, certains disent que les nouvelles technologies sont passés par là. Moi , je suis persuadée que ce petit être haut comme trois pommes n'existe. Oui, oui, il "n'existe"...

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26 avril 2012

My week with Marilyn

de Simon Curtis ( sortie: le 04 avril 2012)
Scénario de Adrian Hodges

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En 1956, Colin Clark a 23 ans. Passionné de cinéma, il décroche un  poste d'assistant pour le film Le prince et la Danseuse de Sir Laurence Olivier avec Marylin Monroe. Il va se nouer  entre l'icône et le jeune homme un lien fort. Quarante plus tard, Colin relatera dans deux livres ses quelques jours passés en compagnie de la star...

      Poupoupidou... Marilyn Monroe est une star au sens propre du terme car elle fascine toujours autant 50 ans après sa mort. My Week with Marilyn réalisé par le cinéaste anglais Simon Curtis s'intéresse à une période particulière dans la vie de l'actrice , celle du tournage Le prince  et la Danseuse ( The Prince and the Showgirl en VO) de Laurence Olivier et de sa rencontre avec le jeune assistant Colin Clark, celui- là même qui quelques années plus tard, consacrera deux de ses romans  à cette histoire. C'est cela même qui fait l'originalité de ce biopic  qui dans l'ensemble reste assez académique. On y voit pas une mais trois Marilyn, l'icône, l'actrice peu à l'aise  dans un studio, et la femme en manque d'affection. Le film jongle entre ses trois personnalités sans vraiment bien les approffondir . C'est le principal défaut de ce film. On reste un peu sur notre faim alors qu'il aurait été intéressant de vraiment creuser sur son caractère complexe   entre  l'image  d'une  femme sûre d 'elle qu'elle  se donnait  et la vraie Marylin dans la vie privée, une femme meurtrie par une enfance difficile , névrosée  et en constante demande d'' amour ... Au lieu de cela, on survole la personnalité de Marilyn peut- être pour garder une part de mystère.  Cependant, Michelle Williams  incarne avec brio les multiples facettes  de  l'actrice hollywoodienne .  Par curiosité, après  la projection de My week with Marilyn, je suis allée voir quelques extraits du film Le prince et la Danseuse et la ressemblance entre les deux actrices est assez frappante. Michelle Williams s'est appropriée la gestuelle   et la manière particulière de s'exprimer de cette star femme - enfant. Autour d'elle, Kenneth Branagh joue un Laurence Olivier assez exigeant et tyrannique. Quand a Eddie Redmayne , il joue avec justesse Colin Clark, cet assistant sous le charme de l'actrice  en qui Marilyn voit plus un confident qu'un amant.  Le film dispose de plus d'une belle esthétique qui nous plonge dans l'Angleterre des années 50.

En somme, My Week with Marilyn est un film agréable à regarder  et original  dans la manière d'évoquer  l'icône planétaire en  se limitant à ces quelques semaines de  tournage. Servi par un bon casting, il aurait, cependant, gagné davantage en crédibilité s'il avait proposé une analyse psychologique plus approfondie de cette actrice plus fragile qu'elle n'y paraissait.

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25 avril 2012

les adieux à la reine

de Benoît Jacquot ( sortie: le 21 mars 2012)
Scénario de Benoît Jacquot et Gilles Taurand

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En 1789, Sidonie Laborde  (Léa Seydoux) vit au château de Versailles. Elle est la lectrice de Marie Antoinette ( Diane Kruger) . Fascinée par celle - ci , ses journées entières lui sont consacrées.  Cependant, le 14 juillet ,  le peuple prend  la Bastille... 

         Versailles vue  de l'intérieur ... En adaptant, le livre de Chantal Thomas, le réalisateur Benoit Jacquot revisite, à sa manière,  l'épisode historique de la Révolution française. Loin de la vision "carte postale" qu'a pu nous donner Sofia Coppola avec son Marie- Antoinette  en 2005, le cinéaste français  filme un Versailles où les rats font légion. Les couloirs sont sombres  et étroits. A la manière de  la série Downton Abbey, Benoit Jacquot s'intéresse au peuple d'en bas c'est à dire l'ensemble des domestiques au service du couple royale qui vivent dans la partie inférieure du château, les endroits bien souvent  cachés. Le réalisateur nous montre les coulisses: les messes basses qui sont échangées dans les antichambres, la hiérarchie entre les domestiques .  C'est aussi de l'intérieur du château que le spectateur ressent la menace de la Révolution. L'intrigue se déroule sur quelques jours seulement pour intensifier le mouvement de panique de la famille royale, des conseillers, des courtisans et de l'ensemble du personnel. L'on suit plus particulièrement le parcours de Sidonie, la lectrice de la reine et occasionellement  sa brodeuse. Fascinée par  Marie - Antoinette, elle est prête à tout pour répondre à la moindre de ses envies et pour passer de brefs instants avec celle- ci à un tel point qu'elle ne se rend pas compte des vraies intentions de la reine. Cette dernière ne vit que pour Gabrielle de Polignac, une comtesse endettée, qu'elle a pris  sous son aile. De cette relation particulière entre les trois jeunes femmes, se dégage une certaine sensualité  Les Adieux à la reine évoque  aussi la fin d'un régime. Les courtisans, sous le choc et  apeurés,  fuient le château, abandonnant les monarques à leur sort . On s'affole. La reine est à fleur de peau. Elle laisse tomber le masque. Finis, perruques , dentelles et bijoux. Diane Kruger est parfaite dans ce rôle. Elle arrive à interpréter cette reine ambigue et lunatique notamment dans cette scène.  La caméra la surprend   quittant  tous ses apparats  et rèvèle une grimace , signe d'un régime déchu. Léa Seydoux , quant à elle , interprète avec simplicité cette jeune servante aveuglée par sa reine. La caméra la suit au plus près, dans le moindre de ses mouvements et déplacements dans les couloirs du château. Elle est celle par lequel le spectateur  voit  et entend ce qui se passe dans  l'intimité  de Versailles. 

Les adieux à la reine  est donc un long - métrage, qui aborde d'un angle différent et avec réalisme, cette épisode marquant de l'histoire de France. Nous sommes loin de l'univers frivole créé par Sofia Coppola. Par le personnage de Sibonie, le réalisateur place ici  le spectateur en  tant que témoin de la vie  versaillaise pendant ces quelques jours décisifs avant la fin du régime monarchique.

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24 avril 2012

2 days in New York

de Julie Delpy ( sortie: le 28 mars 2012)
Scénario de Julie Delpy, Alexia Landeau  & Alexandre Nahon

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 Marion ( Julie Delpy), photographe,  et Mingus ( Chris Rock), journaliste radio,  vivent  dans un appartement new- yorkais avec leurs deux enfants nés de relations antérieures. L'arrivée de la famille française de Marion va bouleverser leur petite vie paisible...

      On ne choisit pas sa famille... tel est le message que semble nous faire passer Julie Delpy à travers son dernier long métrage, 2 days in New York, la suite de 2 days in Paris. En effet,  entre un père à l'humour grivois gros consommateur de fromages et de saucisson et une soeur, psychiatre nymphomane et son petit ami franchement idiot, ex de Marion. Tous les trois débarquent à New York à l'occasion du vernissage de cette dernière ce qui provoque un gros clash de culture. On pourrait reprocher à Julie Delpy de multiplier les clichés mais j'aime son sens de l'autodérision. En effet, l'actrice-réalisatrice se moque du monde auquel elle appartient : les français en prennent plein leur grade mais aussi les américains et leur côté artiste bobo avec l'apparition du très "undergraoooouuund"  Vincent Gallo qui lui achète son âme. certaines  scènes sont juste jubilatoires. Chris Rock et son air constamment ahuri est tout simplement excellent dans le rôle   du gendre complètement dépassé par sa belle- famille assez loufoque. J'aime la légereté de ton de la réalisatrice mais aussi sa folie  et sa poésie. Car, si dans le film, Marion n'attend que de voir les talons de sa famille, Julie, réalise un film familial en dirigeant son papa , Albert Delpy dans le rôle du père de son personnage et en rendant hommage, à travers le petit spectacle d'introduction, à sa mère décédée.

Ainsi, Julie Delpy signe ici une comédie franco-américaine à la Woody Allen. Pour ma part, ce long - métrage me donne envie de  découvir la première partie , 2 days in Paris dans lequel elle dirigeait déjà Albert Delpy , sa mère Marie Pillet , Alexia Landeau et Alexandre Nahon qui signent aussi ici, le scénario ...

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20 avril 2012

Les adoptés

de Mélanie Laurent ( sortie: le 23 novembre 2011)
Scénario de Mélanie Laurent, Morgan Perez et Christophe Deslandes

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Marine ( Marie Denarnaud)  et Lisa (Mélanie Laurent)  partagent depuis l'enfance une amitié fusionnelle. Peu gâtées par la vie, elles ont construit au fil des années  un cocon amical et familial serein . L'arrivée d'Alex ( Denis Ménochet) et certains évènements vont bouleverser cette tranquilité apparente...

           Les premiers pas de Mélanie Laurent en tant que réalisatrice et un gros coup de coeur pour la fin d'année 2011... J'ai eu la chance de voir ce film en avant - première un peu par hasard dans mon cinéma de quartier en présence de Mélanie Laurent, elle même. Pour son premier film, l'actrice - réalisatrice aborde avec une certaine maturité les relations amicales voire fraternelles mais aussi la question du deuil. La jeune cinéaste m'a d'ailleurs surprise en affirmant qu'elle n'avait jamais vécu la dispartition d'un être cher,  tant son film est juste et sincère à ce sujet.  Par ailleurs, sa maitrise de la caméra est plutôt originale. En effet, Mélanie Laurent cultive tout au long de ce premier long-métrage un goût  pour une mise en scène soignée  (les jeux de lumières, les flous, les profondeurs de champ... ). A cela s'ajoute, une très bonne distribution. Marie Denarnaud est parfaite dans le rôle de cette jeune femme solaire autour de laquelle les autres personnages gravitent. Denis Ménochet est attachant. J'aime sa présence à l'écran, son imposante silhouette, sa force  et sa douceur. Mélanie Laurent joue aussi dans son film, ce qu'elle n'avait pas prévu initialement. Elle a confié avoir envoyé le scénario à Natalie Portman, qu'elle admire, pour interpréter le rôle de Lisa, sans réponse. Finalement, elle s'en sort bien dans ce double rôle de réalisatrice et actrice. Le petit Théodore Maquet- Fouchet qui interprète Léo, le fils de Lisa, promet beaucoup. Son regard innocent appporte beaucoup de poésie au film. Il joue   le personnage auquel Mélanie Laurent s'identifie le plus. On découvre également  une Audrey Lamy émouvante, plus particulièrement dans une scène ou elle fait tomber le masque de la fille rigolotte et forte. Enfin la musique a un rôle a part entière. Mélanie Laurent tenait à ce que le personnage de Lisa soit associé à la guitare et celui de Marine  au violon. Elle a alors confié la composition de sa bande originale à Jonathan Morali, membre du très bon groupe Syd Matters. Il signe ici une musique qui illustre parfaitement le film et intensifie l'émotion.

Bref, Les Adoptés est un film qui montre avec subtilité comment les individus s'adoptent mutuellement. Un premier long- métrage qui annonce un bel avenir à Mélanie Laurent en tant que réalisatrice...

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21 février 2012

50/50

de Jonathan Levine (sortie: le 16 novembre 2011)
Scénario de Will Reiser

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A l'âge de 27 ans , Adam ( Joseph Gordon-Levitt) apprend qu'il est atteint d'un cancer. Commence pour lui et ses proches, une période de  remise en question...

     Fais moi rire si tu peux ... Ce n'est pas chose facile de rire d'une maladie qui décime chaque année , de nombreuses personnes. C'est pourtant ce qu'a tenté de faire Jonathan Levine en adaptant " I'm with cancer, le roman autobiographique de Will Reiser, scénariste du film. Je dis bien "tenté" car malheureusement, ce film m'a déçue par l'humour potache  du meilleur ami d'Adam, Kyle, interprété par Seth Rogen. Et pourtant, la bande annonce annonçait que du bon... C'est bien simple, je me suis ennuyé  pendant les 3/4 du film. Seules certaines scènes, comme celles que partagent Adam avec d'autres malades à l'hopital pendant leur chimiothéraphie m'ont à la fois fait rire et m'ont émue. L'émotion met du temps à arriver. Le dernier quart d'heure vaut le coup car c'est le moment où Adam prend véritablement conscience qu'il va peut être y passer et que l'on découvre un Kyle  plus humain ( moins lourdaud) et plus tendre... En somme, une grosse déception malgrés la très bonne interprétation de Joseph Gordon Levitt, qui par sa prestation, valorise à lui seul ce film.

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12 janvier 2012

Polisse

de Maiwenn (sortie:le 19 octobre 2011)
Scénario de Maiwenn et Emmanuelle Bercot

 

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Melissa ( Maiwenn), une jeune photographe est chargée par le ministère de l'intérieur de faire un reportage- photo sur la Brigade de Protection des Mineurs...

Voici venu le temps des rires et des chants, dans l'île aux enfants, c'est tous les jours le printemps. C'est le pays joyeuuuuuuuux des enfants heureuuuuuuuux, des monstres gentils, oui, c'est le paradis... 1ère image et on sent déjà toute l'ironie de la réalisatrice car on est loin  dans ce film de l'ambiance tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, bien au contraire. Premier interrogatoire , deux policiers interrogent une petite fille qui accuse son père d'avoir des attouchements sexuels. On ne sera jamais finalement le fin mot de l'histoire car qui croire...? Plus tard,  un grand père qui ne prend pas conscience, ou fait semblant de ne pas comprendre que les gestes qu'il a envers sa petite fille ne sont pas correctes. Plus loin, une jeune mère immigrée confie son fils parce qu'elle ne veut pas qu'il connaisse la vie dans la rue. Autant de scènes alarmantes que nous montre ce long-métrage à propos de la brigade des mineurs. Avant d 'en écrire le scénario , Maiwenn a suivipendant plusieurs semauines  des agents de cette brigade spécialisée, une expérience qui a fortement inspiré la réalisatrice. En effet , dans Polisse, on suit à travers le regard de Mélissa ( la photographe interprétée par Maiwenn) le quotidien de ces policiers. Un quotidien qui mêle des moments forts, violents et douloureux ( aussi bien physiquement que psychologiquement) et des instants de fou-rire, de pure moments de décompression  et de dérision  pour essayer de prendre un peu de distance par rapport à leur métier et de ne pas s'impliquer même si, bien souvent, le travail empiète malgré eux sur leur  vie privée.  Maiwenn nous présente donc ici des " flics" d'une sensibilité à fleur de peau. Certaines scènes d'un cynisme éloquent nous fait rire pour mieux marquer motre gène face au sujet.
Quant à l'interprétation , Maiwenn a regoupé autour d'elle une troupe d'acteurs que l'on ne voit pas souvrnt en haut de l'affiche, mais avec un talent indéniable. On retrouve tout d'abord Jérémie Elkaim ( le papa de la Guerre est déclarée) qui  joue de son image d'acteur intello et donne une certaine joie de vivre à  la bande, on retrouve aussi le couple
de la série policière Braquo ( diffusée sur Canal +), Karole Rocher et Nicolas Duvauchelle . Grande surprise pour Karine Viard et Marina Fois que l'on retrouve plus souvent dans des comédies  mais incroyablement convaincantes  dans ces rôles de femmes flics qui voient leur vie privée s'effondrer peu à peu et se consacrent donc à leur métier,  loin de les aider pour les sortir de leurs problèmes personnels , bien au contraire... Mais mon grand coup de coeur  va pour Joey Star que l'on connait plus dans le rôle de rappeur à la voix rauque. J'avais été déja bluffée par son rôle de papa gâteau dans le précédent film de Maiwenn, Le Bal des actrices, mais ici, j'ai été littéralment scotché. On y découvre un Fred , incroyablement touchant, un brut au coeur tendre et totalement impuissant . C'est celui de la bande qui a peut être le plus de mal à dissocier sa vie professionnelle de sa vie privée. Petit bémol quand  même pour le rôle de Maiwenn. Je n'ai pas vraiment vu l'intérêt de son personnage dans le film. Peut - être la réalisatrice a créé ce personnage pour lui servir d'intermédiaire pour rentrer au coeur de la brigade mais sa plate amourette avec Fred n'apporte rien à l'intrigue. Bref, Polisse est vraiment une grande claque qui ne laisse pas de marbre. En témoigne le long silence de la salle à la fin de la projection du film quand je suis allée le voir ...

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