American Beauty
de Sam Mendes ( sortie : 2 février 2000)
Scénario de Alan Ball
Lester Burnhamm( Kevin Spacey) pourrait mener une vie parfaite dans sa maison bourgeoise située au coeur d'un quartier résidentiel entouré de sa femme Carolyn (Annette Benning) et de sa fille Jane (Thora Birch). Cependant, si de l'extérieur tout semble parfait , le couple est en pleine crise familiale, la fille mal dans sa peau et Carolyn en plein doute professionnel . Quant à Lester , considéré comme un moins que rien par son entourage ,tombe sous le charme de Angela Hayes ( Mena Suvari) la meilleure amie de sa fille, et décide de tout plaquer pour recommencer une nouvelle vie ... Il ne sait pas que , bientôt, il va mourir...
Les apparences sont parfois trompeuses... a pu être le leitmotiv du réalisateur Sam Mendes lorsqu'il a réalisé American Beauty... Que peut on dire à part que l'on est dans un film génial et brillant qui détruit tout ce concept de American Dream en soulignant ses failles a travers la famille Lester Burnhamm et ses voisins. Lester, génialement ( oui, encore un autre génial ) interprété par Mister Kevin Spacey qui, un beau matin , lassé de ses échecs pète un plomb et décide de vivre comme il le veut loin de cet idéal prôné par la société ( un métierbien payé mais ennuyeux et , une belle maison dans un quartier tranquille, une vie de famille calme), de la "tyrannie" de sa femme Carolyn très impliqué dans son travail qui ne rencontrant pas le succés espéré , jalouse son adversaire dans les affaires immobilières à moins que ce ne soit de la fascination...Enfin bref, toute cette remise en question dans la tête de Lester débute lorsqu'il croise le regard langoureux d'une pom pom girl, mannequin à ses heures , meilleure amie de sa fille . C'est donc le déclic pour le quadragénaire qui démissione illico presto et décide de se consacrer au sport pour sculpter son corps en celui d'un Apollon afin de séduire la jeune donzelle, peu farouche ( grande sera la surprise) devant les yeux stupéfaits de sa femme et sa fille . Une fille, mal dans sa peau le considèrant comme un looser et voudrait parfois s'en débarrasser. Malgré sa discretion, elle attire le jeune et étrange voisin,cinéaste amateur tout récemmment débarqué dans le quartier avec son père militaire ultra sévère et sa mère totalement soumise et proche de l'aliénation. Vous l'aurez compris, cynisme et ironie sont les principaux ingrédients de ce long-métrage. Ironie du sort , bien sûr, pour Lester dont on sait dès le départ grâce a sa voix off qu'il n'est plus de ce monde , ironie aussi qui montre toute cette frustration que suscite notre société et qui nous aliène , parce que petit à petit apparait la folie de chacun des personnages. Ironie aussi dans la musique qui accompagne avec subtilité les images et pour mieux appuyer le propos du film ; En conclusion, quand vous regardez American Beauty, vous vous rendez vite compte que vous être devant un film brillant tant par son écriture que par sa réalisation, pas étonnant qu'il ait été récompensé de nombreuses fois .